mercredi 17 février 2016

Bonjour,
 
 
On (c'est qui, on?) nous a demandé de diffuser les paroles de nos chansons mises sur You Tube où elles n'apparaissent pas. Quoi de mieux que notre blog pour les communiquer en rappelant qu'elles sont toujours imprimées dans les livrets accompagnant nos enregistrements dont je récapitule ici la liste:

Nous avons enregistré: « Hélène et Jean-François » 1972  45 T Production  Mouez Breiz 45.142 - « L’Ile de Groix et la mer » avec Lucien Gourong 1974  33 T Production Arfolk SB 361- «Le vent bleu» 1980 33 T Production SNEP S44 - «La chanson de Lola »1984 33 T Production SNEP J44 - « Ile de Ville » 1991 CD Co-Production Editions Petit Véhicule et H et J-F Salmon C44030 -  « Descentes »1996  CD Auto Production  HJF D44 - « Bien peu de choses » 2000 CD Auto Production  HJFE44 Distribution Coop Breizh - « Je t’écris, écoute » 2005 CD Auto Production HJFF44 Distribution Coop Breizh - « Les Amours jaunes » avec Bernard Meulien & Aurèle 2006 CD Production. Assoc. « Ile de Ville » - « A Nantes" 2012 CD Co Production Assoc. "Ile de Ville" et...
Et un petit nouveau dans quelques mois!
 
Donc, les textes de nos chansons diffusées sur You Tube


ROCHEFORT-SUR-LOIRE

 
Poème de René Guy Cadou

mis en musique par Jean-François Salmon

Juillet comme un beau soir dans un jardin sablé
L’auberge la fumée les quinquets de la gare
On n’a pas rétabli les deux ponts sur la Loire
Mais on a bien gardé celui de la mémoire


Et tu marches là-bas parmi les oseraies
Traînant derrière toi ton unique village
Ses faces de buveurs ses chevaux son clocher
L’ardoise du poète et l’absinthe sauvage
Qui nous attend sur le comptoir de l’amitié


Te souviens-tu de ta maison et du passeur
En cotte bleue et qui fumait des cigarettes
Mouillées Te souviens-tu de Béhuard cette cloche
Qui nous battait le cœur comme une aile brisée


Le bruit vague de l’eau la collégiale rose
D’un ciel qui se mourait de son immensité
Nous chantons sur la route et déjà se dessinent
Les bocaux jaune et vert de ta maison hantée


Emmène-moi dans la vallée vers la demeure
De Marie-Cécile en Saint-Aubin-de-Luigné
Que j’y retrouve et que j’y boive ma jeunesse
Fraîche et joyeuse dans un décor du douanier


Allons dîner dans cette échoppe des poètes
Pleine d’enfants et de graillon qui perpétue
La tradition  Amenez-moi les meilleurs crus
O mon ami je bois à une obscure fête
A nos vingt ans qui ne sont plus


Et qu’importe après tout Nous remontons la pente
Très tard en titubant derrière les cyprès
La lune est triste et basse et ne fait point exprès
D’éveiller sous les toits des ombres odorantes


La chambre du poète et la Bibliothèque
Les lilas du clocher qui ne sont pas éteints
Qui flambent si on attise nos cigarettes
Cette nuit-là vers les quatre heures du matin


Mon vieil Ami j’ignore tout de notre histoire
Et ne veux point savoir si tu as dans les mains
Autre chose qu’un peu de soleil illusoire
Mais je te tiens et me souviens.

 
UN HOMME ECRIT POUR MOI


Paroles et musique : J-F Salmon

Un homme écrit pour moi sur un grand océan
Voguant vers des pays que nous avons aimés
Et du pont du navire, comme des oiseaux blancs
S’envolent autour de lui des pages imprimées.
De cette encre mouillée d’eau de mer et de sang
Un homme écrit pour moi sur un grand océan.


Ces mots que je prendrai un à un dans mes doigts
Comme un tendre bouquet de secrets parfumés
Ces mots ce sont les miens, ils me viennent de moi
En me parlant d’amour je saurai les aimer.
De cette encre mouillée d’eau de mer et de sang
Un homme écrit pour moi sur un grand océan


Il écrit de mes mains, parle de ceux  que j’aime
Se souviens de nos gestes et d’étreintes galbées
Retrouve avec ces mots d’intimités lointaines
Le parfum enivrant de secrets dérobés.
De cette encre mouillée d’eau de mer et de sang
Un homme écrit pour moi sur un grand océan.


Tout là-bas sur la mer où dansent les oiseaux
Cet homme qui est loin et si proche à l’instant
Me parle des pays, des sources et des ruisseaux
Où naissent les douleurs et la fuite du temps.
De cette encre mouillée d’eau de mer et de sang
Un homme écrit pour moi sur un grand océan


Il sait comment ces mots trembleront sur mes lèvres
Comme un premier baiser, comme un premier amant
Et souvent dans la nuit lorsque le vent s’élève
Il me dit qu’il entend ma voix sur l’océan.
De cette encre mouillée d’eau de mer et de sang
Un homme écrit pour moi sur un grand océan.


Cet homme écrit pour moi et me parle de vous
Et j’ai tant à vous dire et tant à vous chanter
Il nous dit que la mer est tout autour de nous
Que les mots nous emmènent au bout des libertés.
De cette encre mouillée d’eau de mer et de sang
Un homme écrit pour nous sur un grand océan.


 
QUAI DES FANTÔMES


Paroles et musique: Jean-François Salmon

Ils sont jolis fantômes sur les gradins du quai
Ribambelle de cris des amoureux sur l’eau
Comme un reflet de rire aux couleurs perroquet
Sautillant sur les branches de leurs jolis vélos.


La nuit tombe et voilà qu’ils se sont envolés
Laissant la ville brune aux passeurs de la nuit
Le tramway racoleur les a tous avalés
Vers la lumière crue des cafés sous la pluie.


C’est une ville jeune où passent des fantômes
Ils ont des noms de bois, de pays, de marine
Les dessins d’horizon ont parfois quelques dômes
Emergeant d’entrepôts des anciennes farines.


Ils sont jolis fantômes sur les gradins du quai
Ribambelle de cris des amoureux sur l’eau
Comme un reflet de rire aux couleurs perroquet
Sautillant sur les branches de leurs jolis vélos.


Mais où sont ils déjà mes beaux danseurs du quai
Bondissant des tramways au centre de la ville ?
Où sont ils donc perchés mes gentils perroquets ?
Et passent mes fantômes aux rivages des îles.


JAMAIS AMIS

 

Paroles et musique Jean-François Salmon

Après cet instant sur le quai,
Nous avons longtemps attendu.
Nous nous sommes tant appliqués       
A voir passer les temps perdus.

Si tu oublies, si je survis
A tes sentiments endormis,
Surtout, bel amour de ma vie,
Ne devenons jamais amis.
Ne devenons jamais amis,
Surtout, bel amour de ma vie.

Puis, quelque part, un soir de fête,
Sous une ombre d’intimité,
Nous avons connu la défaite                  
De nos tendres timidités.

Si tu oublies, si je survis...

Alors nos jours, nos mains, nos nuits
Coururent ensemble sous les toits
Jusqu’à cet indicible ennui         
Que tu raccompagnas chez toi.

Si tu oublies, si je survis...

Par ces grands chemins respectables,
Oublions tout, égarons-nous.
En d’autres lieux, à d’autres tables,       
Evitons-nous, oublions tout.

Si tu oublies, si je survis
A tes sentiments endormis,
Surtout, bel amour de ma vie,
Ne devenons jamais amis.
Ne devenons jamais amis,
Surtout, bel amour de ma vie.

Si tu oublies, si je survis
A tes sentiments endormis,
Surtout, bel amour de ma vie,
Ne devenons jamais amis.
Pour ce qui nous reste de vie,
Ne devenons jamais amis.
 
 
JULIEN MARCHE DANS L’ILE
 
 
Paroles: Jean-François Salmon
Musique: librement inspirée de la Ballade N°1
en sol mineur de Frédéric Chopin 
La rivière indocile
Fredonne
Fente agonie des grèves
L’automne
Julien marche dans l’île
Ses pas
Rythment le temps et les rêves
Et
Julien marche dans l’île
Des ombres
Ont des formes de ville
Et sombrent
Au-delà de cette île
Au loin vers la mer
Un homme en son royaume
Les prés
Entre les bras ouverts
De l’eau
Julien marche dans l’île
Où rien
Ne vient troubler ce visage
Rien
Que peupleraies fantômes
Et sages
Dans un grand jardin vert
Et rien
Julien marche dans l’île
Au loin vers la mer
L’homme au bout de cette île
Sa vie
La beauté des ténèbres
Enfin
Julien marche dans l’île
Et rien
N’arrêtera son voyage
Rien
Le balcon, le rivage
Plus loin
Le château, la forêt
Un roi
Julien marche dans l’île
Au loin vers la mer


LA Loire EST TOUJOURS Là
 

Paroles et musique : Jean-François Salmon

La Loire est toujours là
Le jardin, la venelle
L’ombre sous la tonnelle
Les treilles pergolas.
A l’abri de l’épi
Une barque sommeille
Et la courbe vermeille
Des berges assoupies.

Près du fleuve ou lointaines
Palpitent nos amours
Invisibles, incertaines
Et nos serments trop lourds
Loin du fleuve ou trop brève
Une autre nuit accoure
Et tombent sur nos lèvres
La tendre fin du jour.

Un doux mélange encore
De regrets et d’envies,
Le fond des yeux dans l’or
Des pourpres eaux de vie
Ici l’ombre des aulnes
Allongée sur les prés
Ou là-bas près des saules
Les oiseaux de marées.

Près du fleuve ou lointaines...

Nous irons voir demain
Le fleuve grand ouvert
Caresser de nos mains
Le parapet de pierre
Au-delà nous attend
Une île et son mystère
Voilà venu le temps
D’imaginer la mer.

Près du fleuve ou lointaines
Palpitent nos amours
Invisibles, incertaines
Et nos serments trop lourds
Loin du fleuve ou trop brève
Une autre nuit accoure
Et tombent sur nos lèvres
La tendre fin du jour.
 

 


 
 
 
 
 
 

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