On voyait des
aveugles en marche vers l’abîme
Prisonniers
d’un destin au sort inéluctableCherchant à s’échapper des mondes anonymes
Par la fenêtre ouverte sur un monde improbable
Ils s’étaient
enivrés jusqu’à la déraison
D’amour désespérant
qui ne jamais s’éteintAvançant sur le fil tendu de l’horizon
D’un pas désordonné de sinistre pantin
La mort leur
accordait au bord des précipices
La tendresse
des anges et quelques libertésPour adoucir le goût de la lie du calice
Et leurs cris déchirants face à l’éternité