LISBONNE
Quelques jours à Lisbonne, ça vous change la tête et les yeux...
« Je ne suis rien
Je ne serai jamais rien
Je ne peux vouloir être rien,
A part ça, je porte en moi tous les rêves du monde.
Fenêtres de ma chambre,
Ma chambre où vit l’un des millions d’êtres au monde
dont personne ne sait
qui il est
qui il est
(Et si on le savait, que saurait-on ?),
Vous donnez sur le mystère d’une rue au va-et-vient
continuel,
Une rue inaccessible à toutes pensées,
Réelles au-delà du possible, certaine au-delà du
secret,
Avec le mystère des choses par-dessous les pierres
et les êtres
Avec la mort qui moisit les murs et blanchit les
cheveux des hommes,
Avec le Destin qui mène la carriole de tout par la
route de rien…. »
Fernando
Pessoa
« Bureau
de tabac »
Et la voie va en se rétrécissant toujours un peu plus....
RépondreSupprimerLisbonne et ma mémoire gravée. Elle s'appelait Maria-Emilia da Cunha Vidigal Amaro, habitait rua marquisa de alorna, Liboa 5. Elle cherchait un correspondant (annonce du journal Tintin). Au bout de deux années, je me suis rendu chez elle, en 1967. Mon premier voyage. Trop d'enfants: j'ai dormi dans un camping. Trois semaines. A Estoril, j'ai été si brûlé par le soleil que la peau de mon dos s'est détachée d'une seule pièce. Juré, ils l'ont mise sous cadre, comme une peau de serpent. J'ai frissonné de fado, englouti des tonnes de queijadas, à Coimbra. Et j'ai traversé, en courant, les salles du musée de la marine, à Bellem, assommé par des dizaines de milliers de maquettes de bateau.
RépondreSupprimerQuelle belle histoire! Alors pour te remercier, je vais mettre au dessus, au jour d'aujourd'hui ou demain, le bout de poème-chanson qui m'est venu au retour, écrit sur une musique de Philippe B que j'ai retrouvée dans mes archives. J-F
SupprimerEt sur le mien, si j'ai le courage tout à l'heure, je vais écrire l'histoire de Maria-Emilia da Cunha Vidigal Amaro.
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