Chanson à tendre
Il
me revient l’idée, une envie, ou folie
D’un
mot ou d’une lettre ou d’une chanson tendreUn mot juste pour toi, frêle mélancolie
Si le temps est trop long, si tu veux bien m’attendre.
Je
suis dans l’horizon de ton regard perdu
Le
battement d’un cil, à l’heure déjà griseDessine les regrets d’avoir trop attendu
Dans le noir des paupières, l’improbable surprise.
Que
fais-tu, où es-tu, de quelle rue, errante,
As-tu
choisi d’aller parfumer le cheminDans l’ombre poursuivant ta démarche élégante
En caressant les murs d’un geste de la main ?
Je
n’ai pas de pensée plus forte, en cet instant
Et
je n’ai de décor que celui où tu passesJe te dis là mes rêves où s’égrène le temps
J’ai peur que tu m’oublies, que ton ombre s’efface.
Pourquoi
sommes-nous donc aussi loin, toi et moi
Alors
que tu es là, dans mes images tendresSurtout ne caches rien, je t’en prie, dis le moi
Si le temps est trop long, si tu veux bien m’attendre.
Ah! La belle lyrique envolée! "De quelle rue, errante, as-tu choisi d'aller parfumer le chemin?". Superbe. Il faut de la patience pour happer l'effluve de l'espoir. Où l'apprend-on?
RépondreSupprimer12 ans déjà ! De qui ou de quoi parlais-je dans ces vers qui savaient qu'ils ne deviendraient, sans doute, jamais une chanson?
RépondreSupprimerPour toi, sans doute une seule personne. Pour nous, lecteurs, des centaines, peut-être des milliers. Pour un analyste de texte, c'est pour "frêle mélancolie" que furent écrits ces beaux vers.
RépondreSupprimerMélancolie? peut-être. D'ailleurs je retrouve dans "Jamais amis" écrit à la même époque ces deux vers "...Jusqu’à cet indicible ennui
RépondreSupprimerQue tu raccompagnas chez toi."
Alors, puisque tu me donnes une légère clef, le cercle se resserre...
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