samedi 27 décembre 2014


Chanson à tendre


Il me revient l’idée, une envie, ou folie
                         D’un mot ou d’une lettre ou d’une chanson tendre
                         Un mot juste pour toi, frêle mélancolie
                         Si le temps est trop long, si tu veux bien m’attendre.

Je suis dans l’horizon de ton regard perdu
                          Le battement d’un cil, à l’heure déjà grise
                          Dessine les regrets d’avoir trop attendu
                          Dans le noir des paupières, l’improbable surprise.

Que fais-tu, où es-tu, de quelle rue, errante,
                          As-tu choisi d’aller parfumer le chemin
                          Dans l’ombre poursuivant ta démarche élégante
                          En caressant les murs d’un geste de la main ?

Je n’ai pas de pensée plus forte, en cet instant
                          Et je n’ai de décor que celui où tu passes
                          Je te dis là mes rêves où s’égrène le temps
                          J’ai peur que tu m’oublies, que ton ombre s’efface.

Pourquoi sommes-nous donc aussi loin, toi et moi
                          Alors que tu es là, dans mes images tendres
                          Surtout ne caches rien, je t’en prie, dis le moi
                          Si le temps est trop long, si tu veux bien m’attendre.

5 commentaires:

  1. Ah! La belle lyrique envolée! "De quelle rue, errante, as-tu choisi d'aller parfumer le chemin?". Superbe. Il faut de la patience pour happer l'effluve de l'espoir. Où l'apprend-on?

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  2. 12 ans déjà ! De qui ou de quoi parlais-je dans ces vers qui savaient qu'ils ne deviendraient, sans doute, jamais une chanson?

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  3. Pour toi, sans doute une seule personne. Pour nous, lecteurs, des centaines, peut-être des milliers. Pour un analyste de texte, c'est pour "frêle mélancolie" que furent écrits ces beaux vers.

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  4. Mélancolie? peut-être. D'ailleurs je retrouve dans "Jamais amis" écrit à la même époque ces deux vers "...Jusqu’à cet indicible ennui
    Que tu raccompagnas chez toi."

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    1. Alors, puisque tu me donnes une légère clef, le cercle se resserre...

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