... à consulter ici : http://nosenchanteurs.eu/index.php/2012/08/07/jean-francois-de-nantes-et-la-belle-helene/
Merci à lui !
mardi 23 octobre 2012
lundi 1 octobre 2012
Dernières nouvelles de la Péniche Lola:
Le concert d'Etienne Boisdron Trio annoncé ci-dessus
Dernières nouvelles d'Hélène Jean-François:
Concerts au Cabanier Théâtre à Nantes les 9 et 10 novembre à 20 h 30
Concert à l'Amphithéâtre Kernéïs à Nantes le 23 novembre à 18 h
avec, au programme, les chansons du dernier cd "A Nantes"
mardi 4 septembre 2012
Hélène, Jean-François et Nantes au cœur
Un piano,
deux voix, la mémoire des lieux…Avec leur nouvel album, Hélène et Jean-François
dessinent en chanson un portrait de ville aimée, aimante, mélancolique et
douce.
Il y a un vrai souci avec
Hélène et Jean-François. La longévité. Entendons-nous bien, pas question ici de
s’immiscer dans leur vie privée pour faire état du temps qui passe, du poids
des ans et la chronique intime de deux amants. Non ! Si de longévité il
est question, c’est parce qu’ils durent en chanson.
Prononcez leurs deux prénoms, un soir pour
voir. Et vous aurez droit au couplet connu, entonné par les chalands qui
passent l’été sur les quais à l’heure des Rendez-vous de l’Erdre. La péniche
Lola, quai Henri Barbusse, les tricots marins, un hélicon parfois, l’accordéon
toujours et un répertoire qui ne rime vraiment pas avec la programmation
jazz-électro du moment.
Quand la chanson à texte avait pignon sur
l’eau
Poursuivez un peu, en
traînant vos guêtres cette fois dans les rues sombres, étroites ou mal pavées
ou dans les bistrots qui ont encore un peu de mémoire, comme la Perle, rue du
Port au vin.
Prenez un verre puis deux, puis trois. Et à
coup sûr, vous referez le chemin avec des habitués qui vous diront dans un
instant d’ébriété mélancolique, le temps du Bateau lavoir, quand sur l’Erdre,
la chanson à texte avait pignon sur l’eau…
Quand Jean Vasca, Colette Magny, Mélocoton, Bertin, Yvan Dautin, Boulevard des Batignoles….Et pourquoi
pas Charles Dumont qui reprendrait pour une énième fois, crooner fatigué, au
piano : Une chanson/C’est trois fois rien une chanson/ C’est du champagne
un frisson/A quoi ça sert une chanson/Ça dure à peine une saison.
Remontez ensuite la Loire jusqu’au
Pont-de-Cé, histoire de changer d’air, et vous croiserez à chaque levée des
riverains qui vous assureront les avoir vus passer en gabare ou en radeau avec
un chapiteau au printemps et toute une bande de musiciens ou de copains…
Tant et si bien qu’il est de bon ton de se
lasser, de glisser d’un air désabusé qu’on connait la chanson, la petite blonde
et l’ours à l’accordéon, la gouaille, Jolie môme et tout le tin-toin.
Un premier 45 tours en 1972
Les faits sont là,
encombrants comme le temps qui passe. Mais si d’aventure vous ntrouvez, place
Viarme, ici, ailleurs ou quelque part, leur premier vinyle, un quarante-cinq
tours de 1972, laissez-vous aller à la mélancolie d’Orlan, Fanny de Laninon, La
complainte de Jean Quémeneur d’Henri Ansquer… et arpentez les plages et les
sillons qui vous conduiront à Saint-Nazaire
ou sur les marches de bois du passage Pommeraye avec La Chanson de Lola
Quarante ans et des poussières après leur
premier enregistrement, voici donc Hélène et Jean-François qui reviennent et
refont le même chemin. Pas celui qui les a menés d’un cabaret à l’autre, mais
celui qui jalonne leur vie en chanson et leur vie à Nantes. Avec un piano pour
témoin et Frédéric Renaudin qui prend la mesure, discret, élégant, subtil…Ils
alignent sur fonds lilas seize titres qui finissent par dire La Loire est toujours là.
Mais, ce n’est pas pour la banalité de ce
constat qu’il faut écouter A Nantes,
ce dernier album. C’est pour écouter battre le pouls de leur ville. A leur
manière, leur duo illustre les mots de Julien Gracq qu’on n’en finit plus de
citer : « La forme d’une ville
change plus vite, hélas, que le cœur d’un mortel. »
Eux, ils ont gardé au cœur une ville qui
n’existe plus. Une ville peuplée de fantômes, du temps de l’Ancienne poste, rue
du Couëdic, là où coule une fontaine maintenant. Ou encore le long des quais à
ferraille, au coin des entrepôts, des poulets grillés portugais du
Saint-Domingue, des bars d’écluse où on éclusait, de la Crêperie jaune et des
pavés nantais…Bref du temps des ombres.
Interrogé il y a peu de temps sur cette
mélancolie et cette ville évanouie, Jean-François disait au téléphone : « Sur ce dernier disque qui reprend
trente ans de notre histoire, une chanson répond à cela. C’est Parfum de ville. J’y parle des parfums d’enfance, le sucre, les gâteaux , le
mer…Dans un dernier couplet j’écris : Nos villes sont éprises/D’une folle jouvence/En oubliant les traces/Des
chemins d’écoliers/La mienne n’est plus grise/Mais où est mon enfance/Dans ce
vent qui efface/Nos parfums oubliés.
Yves
Aumont – Ouest-France 10 06 2012
lundi 3 septembre 2012
Hélène et Jean-François, A
Nantes, 16 titres.
"Trente-cinq
années durant ils ont écrit, parfois enregistré (au gré de leurs sept
précédents albums), parfois pas, sur leur bonne ville de Nantes, « l’âme et le
décor de notre vie. » Eux, ce sont Hélène et Jean-François Salmon. L’idée leur
est venue de rassembler cette production-là. Leur chant est hors toutes modes,
presque comédie musicale, à Demy sans doute (leur épicentre est une péniche…
Lola, amarrée à Nantes il va de soi), adorable en entier. C’est une déclaration
d’amour, d’une passion, d’une puissance, d’une tendresse qu’aucun bureau de com’
ne saurait ni imaginer ni se permettre. Ici on déambule d’un endroit l’autre,
des qui subsistent, d’autres disparus, des souvenirs remontent le fleuve... La
ville, le port et les chantiers, tout se chante au présent, sans recours à la
tradition si ce n’est pour un air d’Eire. Pas de collectage ici, simplement une
ville dans la vie d’un couple, précieux témoins et passeurs qui ont consigné Nantes
en des portraits émouvants, presque des photographies chantées, au grain
sensible évidemment. Pas pour rien, d’ailleurs, que d’autres photos, d’Emmanuel
Bazin cette fois, sont accueillis au sein d’un copieux livret"
helenejeanfrancois.blogspot.fr
Michel Kemper
Le Petit
Format - Lettre d'information du Centre de la Chanson
A part ça, viennent de s'achever les 3 jours (et 3 nuits!) du Festival des "Rendez vous de l'Erdre" à Nantes. 16 groupes ont été programmés sur le pont-scène off de notre péniche Lola avec une présence toujours aussi efficace et joyeuse des membres de notre Association "Ile de Ville" derrière notre "Barepente" Merci à eux et à tous les super musiciens, chanteurs et techniciens. A l'année prochaine. Des photos dans notre prochain envoi.
vendredi 13 juillet 2012
A NANTES
suite et fin
Puis
nous avons changé de quartier. Mes activités d’architecte se passeraient
dorénavant sur l’Erdre, dans l’antre flottant d’une ancienne librairie maritime
et fluviale : « Au chaland qui passe ». La chanson nous
poursuivait ! Conquis par cette façon « d’être dans la ville »
l’architecte se mit à réfléchir à un
autre projet bien à lui. Le premier chaland remonta un peu plus haut sur le
cours de l’Erdre pour une autre destinée et fut remplacé par celui qui
dorénavant s’appellerait « Lola » Par les fenêtres, je voyais passer, la nuit
sous la pluie, de l’autre côté de l’Erdre, le ruban du tramway qui avalait ou
répandait sur les gradins de ce « Quai des
fantômes » (14) une jeunesse turbulente et joyeuse. Ces
«nouvelles rivières» de voyageurs irriguent elles aussi la ville bâtie sur le
fleuve.
Les
embruns et le vent iodé nourrissaient notre besoin de mer et d’évasions
lointaines. Il suffisait alors d’un horizon d’estuaire, de bars de « La
marine » échoués avant d’atteindre l’océan et du dessin d’un verre de
Muscadet tenu avec élégance « Dans ses
doigts » (8) d’amoureuse pour se noyer quelques heures dans
des littératures de bouts du monde.
Nos
souvenirs sont des grains de sable dans le lit des fleuves. Certains soirs
d’été, sur notre bateau échoué au bord d’une grève, la Loire ressemblait à un
fleuve africain. Mais c’est en fredonnant « L’air de Londonderry » près
du Sine Saloum Sénégalais, à l’ombre toute proche de l’ami disparu, que j’ai
recueilli dans mes doigts ce « Grain de
Pierre » (13) parmi les autres grains.
Des
êtres nous quittent et leur beauté grandit longtemps encore après leur départ
comme grandit longtemps l’ombre de ces marcheurs solitaires avant que le déclin
du jour ne les noie dans la mystérieuse beauté des ténèbres. Ainsi, « Julien marche dans l’île » (15)
Chaque
frisson de caresse du courant contre la rive nous rappelle ce long parcours du
fleuve et nous invite à imaginer la suite de son voyage. Chaque goutte d’eau,
sur son passage, est un mot parmi les milliers de mots d’un immense poème
inachevé. Ainsi vont les palpitations de nos souvenirs au rythme de chacune de
ces gouttes venues de si loin pour se perdre, comme des rêves trop lourds, au-delà
des estuaires. Mais depuis la nuit des temps et pour l’éternité « La Loire est toujours là » (16)
On trouve notre dernier cd à la Fnac Nantes ou à Paridis Nantes ou sur notre péniche Lola
Jean-François
Salmon
lundi 9 juillet 2012
A NANTES
Suite:
« La
première chanson « A Nantes » (1) fut
écrite en 1977. C’était une nuit, rue La Pérouse. L’ancienne Poste était fort
heureusement encore debout. L’enseigne lumineuse d’un bar qui était sans doute
«L’Eldorado» dansait dans le reflet des pavés mouillés et la Loire frémissait
encore sous mes pas. Le comblement du fleuve inversait parfois la lecture de la
ville et lui procurait un germe de rêverie surréaliste.
Plus
loin, ou plus tard, Place ou Rue de
la République, Nantes ou Saint-Nazaire,
dans le désordre de mes souvenirs apparut « La Dame en
noir » (2) et ses ailes de porte-plume. Parfois, un peu
grise, je l’avais appelée « La
boitine » (6) Elle devait habiter l’Ile Feydeau, qui n’était
plus une île depuis longtemps, et sa démarche ressemblait aux façades penchées
des hôtels négriers.
Une
autre île, une vraie celle-là et grande, une « Ile
de Ville » (11) qui n’avait pas de vrai nom était en suspens
entre deux destinées : délaissée dans les larmes par ses « gabiers
d’armements » après le dernier lancement, celui du
« Bougainville » et ignorée encore par les futurs aménageurs de ville
heureuse, elle sommeillait côté mer dans des relents de fruits
exotiques, de ferrailles rouillées et de vases bouchonnées. J’y rêvais
d’un enfant dont le portrait adulte trônait dans le salon de ma grand-mère et
dont on venait de me remettre tous les détails de son histoire. Cet enfant,
Jean-François Hyacinthe F., né le 16 juillet 1790 dans le village de Gros Morne
sur l’île de Saint Domingue, était mon trisaïeul fuyant avec son père, voyageur
d’affaires tourangeau et sa mère, petite créole de 13 ans, la révolte noire qui
sévissait alors sur l’île. Celle révolte, entamée vers 1788, conduira, le 1er
janvier 1804 à l’indépendance d’Haïti, et l’instauration de la première
République noire de l’Histoire.
C’est
« A la pointe de l’île » (5) en
son extrémité ouest, que nous avions planté pour une semaine de concert, en
1989 et 1991, un petit chapiteau de cirque.
Il était rouge et vert, nos éléphants étaient roses et nos ombres
bleues. Quand, dans le noir, les rideaux de l’arrière scène s’ouvraient soudain
sur le fleuve au couchant, s’offrait alors aux spectateurs un décor
irremplaçable. Pas loin, un bistrot oublié se languissait de solitude. L’arrivée
de notre joyeuse bande inaugura une nouvelle histoire florissante du
« Saint-Domingue »
Un poète
avait choisi le chemin des salles obscures et nous parcourions avec
Jacques Demy la pellicule des rues d’une Ville de pierre et de fer. Les rires
de Lola s’échappaient des miroirs dorés d’une Cigale «Eldorado» et ses pas
résonnaient dans le grand escalier de bois du Passage Pommeraye. Plus tard,
dans la rumeur du port et des chantiers, sur la scène de « Nantes
chante » résonnera « La chanson
de Lola » (7).
Dans
un poème extrait des «Ballades Nantaises» Paul Fort évoque une « Promenade nocturne le long du port » (10) avec
sa femme Germaine. L’itinéraire fut facile à retrouver quand, bien plus tard,
j’y suis retourné en compagnie... d’Hélène.
Dans
cette cité d’après-guerre, la mémoire des enfants s’imprégnait au gré des vents
de « Parfums de ville » (9). Entre
«l’odeur jaune, un peu surie, des peupliers» (Julien Gracq) à l’est et le goût
sucré des murisseries à l’ouest, triomphaient, au centre, les effluves chauds
de la biscuiterie, dans le palmarès de leurs souvenirs.
Le 5
décembre 1992, l’exposition «Les Anneaux de la
Mémoire» (4) (la chanson fut écrite à cette époque) était inaugurée au
Château des Ducs de Bretagne. Cette manifestation accueillera plus de 400 000
visiteurs jusqu’en 1994. Alors, depuis le Château, un long parcours de vingt
ans nous mènera à l’inauguration le 25 mars 2012 du « Mémorial de
l’abolition de l’esclavage » sur le Quai de la Fosse. Le passé négrier de
Nantes ne se cachait plus dans les silences de son Histoire.
Lola
continuait à hanter le Passage et les escaliers descendant sur les cours. Lola
était devenue une chanson, puis un nom sur la coque d’un bateau. « La petite Lola » (3) devint
une adorable petite - fille née le 10 août 1995.
Nous
habitions, à cette époque, rue des Echevins, en face de la «Crêperie jaune».
C’était en 1997, à la fin de l’été. Il faisait beau, tout était simple sous les
ombrages devant «Le Perroquet». La place du Bouffay tournait autour de son
emblématique petit marché. Parfois, un musicien venait jouer pour les clients
de la terrasse et repartait, son accordéon sur le dos, vers la rue de l’Emery
et la Place Sainte Croix. Je conserve précieusement ce « Rêve
de septembre » (12) et le souvenir de ces trente ans passés rue des
Echevins dans le cœur historique de Nantes..
Suite....
Concerts à venir
Le 3 ou 4 ou 5 août (suivant le temps)
comme l'été dernier
sur la grève devant la cale de l'Alleud à La Possonnière
Concert de chansons que l'on pourrait appeler
"L'épi qui chante"
nous serons accompagnés par Etienne Boisdron
La date définitive paraitra au dernier moment
~~
Le jeudi 9 août à 18 heures
Au Centre Henry Simon
Les Rimajures
Saint Gilles -Croix de Vie 85600
02 51 55 95 44
Nous serons accompagnés par Etienne Boisdron
Et bien sûr:
on se retrouve aux Rendez-vous de l'Erdre, sur la Péniche Lola
les 31 août, 1 et 2 septembre
Inscription à :
Articles (Atom)